Les méfaits du soleil sur la peau

Avec 2 mètres carrés de surface et un poids de 4 kg, la peau est l'organe humain quantitativement le plus important et le plus exposé au soleil.

Ces derniers ne font pas toujours bon ménage à court et à long terme et les inconvénients sont nombreux.

Le coup de soleil survenant 24 heures après une exposition au soleil est une brûlure cutanée avec érythème douloureux et avec ou sans phlyctènes (ampoules, cloques). La plupart des crèmes solaires protègent efficacement contre les UVB, principaux responsables.

Mais le meilleur écran total, ce sont les vêtements. Ils ne protègent pas tous de la même façon car cela dépend de leur couleur et de leur texture. Ainsi, la toile de jean est efficace mais chaude.

Les recherches actuelles s'orientent vers des produits de trempage rendant les habits plus protecteurs. Ceci est très intéressant pour les enfants qui reçoivent par an, deux à trois fois plus de soleil que les adultes.

Lors d'un coup de soleil, l'arrêt complet de l'exposition, associé à un traitement homéopathique (aconitum, belladona, glonoïnum) et à l'application locale de compresses imprégnées de Tégarome résout facilement le problème.

La lucite estivale bénigne, fréquente chez la femme, survient de quelques heures à trois jours après une exposition au soleil. Très prurigineuse, elle se localise à la moitié supérieure du corps sauf le visage. L'éruption disparaît en une dizaine de jours. Elle survient chaque année, sans s'aggraver, au début des vacances.

Le traitement est basé sur la photoprotection externe : crèmes protégeant contre les UVA et les UVB à renouveler toutes les 2 heures et vêtements adéquats. Sinon, en poussée, l'application répétée de Tégarome (1) diminue l'intensité de l'éruption. Le traitement homéopathique adapté en fonction des symptômes est intéressant.

L'urticaire solaire bien plus rare, se produit dès l'exposition solaire. Il atteint les zones corporelles exposées mais épargne celles habituellement découvertes (visage, mains). A l'ombre, tout rentre dans l'ordre en moins d'une heure. Le traitement classique associe antihistaminiques et dermocorticoïdes. L'homéopathie (apis, urtica urens, natrum muriaticum) et l'application de Tégarome donnent d'excellents résultats.

Le vieillissement cutané et les cancers de la peau, beaucoup plus graves. Le nombre de mélanomes malins a plus que doublé lors des quinze dernières années. Vieillissement et cancers procèdent du même phénomène : la production de radicaux libres liée à l'action intempestive des UVA et UVB sur la peau, surtout des UVA, alors que le coup de soleil est du surtout aux UVB.

C'est pourquoi la prise orale d'antiradicaux libres, avant et pendant la durée des vacances peut être envisagée ; certains produits solaires locaux en contiennent déjà. Le béta-carotène, la vitamine C, la vitamine E ainsi que le sélénium constituent la panoplie habituelle des antiradicaux libres.

Le soleil, comme la langue d'Esope, est la meilleure et la pire des choses pour la peau. La lumière solaire assimilée synthétise la vitamine D mais de fréquentes et de longues expositions peuvent entraîner des troubles parfois très graves. D'où la nécessité d'une bonne gestion avant, pendant et après les temps d'exposition. Une bonne préparation de la peau, par des crèmes et huiles solaires adaptées appliquées toutes les deux heures, est nécessaire.

Après une séance de bronzage, la peau desséchée a besoin d'être rafraîchie et hydratée. De nombreuses crèmes ou huiles corporelles à base d'huile d'amande douce, d'huile de jojoba, d'iris, de calendula, de camomille, ainsi que des bains ou compresses d'aigremoine, de feuilles de noyer, de plantain sont efficaces.

Article original – Hippocratus le Magazine du 02/08/2002 par le Dr Michel Roussel –